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Article: Césarienne de "confort" : décryptage

Césarienne de "confort" : décryptage - Sculptée

Césarienne de "confort" : décryptage

Petite mise en contexte : je rappelle que je ne suis ni médecin, ni sociologue, ni militante. Ce que je partage ici, ce sont des réflexions personnelles, nées d’échanges, d’écoutes et de vécus autour de moi.

Ce mot qui me dérange 

Depuis la première fois que je l'ai entendu, le terme "césarienne de confort" m’a fait tiquer sans que je sache vraiment pourquoi. Et puis au fil des années, à force d’écouter les récits d’amies et des podcasts, j’ai fini par comprendre : le mot "confort" est profondément mal choisi. Pire, il est réducteur et culpabilisant.

Il suggère que certaines femmes choisissent de se faire ouvrir le ventre par caprice. Comme si cette intervention chirurgicale lourde — car c’en est une — relevait d’un luxe personnel. Comme si l’accouchement "traditionnel" était connu pour se passer dans la sérénité et la maîtrise. Elles en font des chichis ces femmes.

C’est le secret bien gardé de nos ancêtres féminines : la douleur est la norme, la parole un luxe.

La césarienne, une séance de spa 🛁 ?

Or, une césarienne, ce n’est pas une séance de spa  - c'est utile de le rappeler apparemment :

c’est une opération avec anesthésie, parfois générale,

un risque accru d’hémorragie ou d’infection,

une récupération lente et douloureuse,

un séjour à l’hôpital de plusieurs jours,

Alors, parler de confort ? Vraiment ?!

Ce terme efface totalement les multiples raisons valables et légitimes qui poussent une femme à demander une césarienne : un traumatisme lié à un accouchement précédent, un refus d’accoucher dans les conditions imposées par le cadre standard, un besoin de contrôle dans un contexte anxiogène.

Déconstruire la douleur méritante

Le mot confort sous-entend que l’accouchement doit forcément être difficile pour être « valable ». Comme si souffrir faisait partie du mérite maternel, une forme de violence profondément ancrée, que l'on aurait finir par banaliser. Et si l’on sortait enfin de ce schéma archaïque ?

💡 Une fausse bonne réponse à une vraie problématique ?

En creusant un peu, je suis tombée sur un article -que je vous partage ci-dessous- dont j'ai beaucoup aimé l'approche : il expliquait que la césarienne par choix était souvent une réponse médicale à un manque de prise en compte de besoins émotionnels.

Des femmes qui rêvent d’un accouchement doux, accompagné, respecté, mais qui ne trouvent ni écoute, ni cadre rassurant. Alors elles se rabattent sur la césarienne et le lot de complications qu'elle entraîne, faute de mieux.

Heureusement, de plus en plus de professionnels de la naissance militent pour une approche plus humaine de l’accouchement,

où l’écoute émotionnelle a autant de valeur que les indicateurs médicaux.

Ils créent des espaces sécurisants, dans lesquels les femmes peuvent accoucher avec un vrai sentiment de choix. Ce sont eux aussi qui rappellent que la douleur n’est pas une fatalité, ni une épreuve initiatique obligée.

Ce que je pense, humblement

Malgré des évolutions positives, trop de femmes accouchent encore aujourd’hui dans un système brutal : peu d’écoute, peu d’options face à la douleur, un accompagnement psychologique pauvre, un sentiment d’être « gérée » plutôt qu’accompagnée.

Dans ce contexte, certaines choisissent la césarienne non pas par confort, mais par instinct de survie, par besoin de reprendre le contrôle.

Et on ose les juger pour ça ?

Plutôt que de débattre du « bon » ou du « mauvais » accouchement, demandons-nous pourquoi, avec les moyens dont nous disposons actuellement, tant de femmes y associent une profonde réticence. Et ce qu’on pourrait faire, concrètement, pour leur rendre ce moment plus humain.

Voilà, c'est tout ce que je voulais dire 💛

Être une femme, c’est déjà porter une charge mentale et émotionnelle immense. Avec Sculptée, je veux leur rappeler qu’elles méritent qu’on reconnaisse leur force, leur courage, leur histoire.

Petit clin d'œil à ma fabuleuse maman dans cet article, qui a eu ses 3 enfants par césarienne (et elle n'a pas eu le choix !). 

 

Lien des articles / témoignages qui m'ont particulièrement touchée sur le sujet :

Bliss Stories "Clara, ma césarienne de confort"

Bliss Stories " Mon combat pour une césarienne de confort - Justine " 

Césarine, association d'échange, soutien et information autour de la naissance par césarienne

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ÉCRIT PAR JULIE, FONDATRICE SCULPTÉE

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